Le mois dernier, nous avions diffusé un article démontrant les côtés néfastes des jardins empierrés, générateurs de puits de chaleur. Cependant, la réalisation de massifs revêtus d’une fine couche de gravier est concevable dans certains cas, comme avec le jardin sec.
« Aujourd’hui, on adapte la palette végétale avec des plantes moins consommatrices d’eau et plus pérennes », explique David Legrand. En effet, l’intégration du développement durable dans nos jardins induit un changement de style : exit les massifs fleuris de pétunias, œillets d’Inde et autres plantes annuelles qui demandent beaucoup de ressources (eau, amendement, huile de coude), place à la radinerie avec des graminées, buissons de romarin et couvre-sols de succulentes.
Blague à part, le changement climatique rebat les cartes de la géographie des végétaux. Les plantes qui poussent naturellement dans les zones rocailleuses du bassin méditerranéen se plaisent de plus en plus en Val de Loire. Elles n’ont guère de craintes, ni du gel ni de la neige devenus de plus en plus rares. Par ailleurs, elles se contentent de peu d’apports nutritifs et d’eau, c’est pourquoi le jardin sec plait beaucoup.
Si vous souhaitez transformer un massif en jardin sec, voici quelques conseils :
- Placez, 4 à 5 mois avant la plantation, une bâche en toile tissée (attention, elle doit être sombre et perméable.) ;
- Une fois le couvert végétal étouffé, vous pouvez planter en laissant de la place pour la croissance de certains végétaux très denses (lavandes) ;
- Arrosez au moins une fois par mois la première année pour encourager l’enracinement (le mieux étant de planter en automne) ;
- Recouvrez de paillage naturel (bois, chanvre, lin) ou à défaut de petits gravillons (surtout pas d’ardoises ou de galets).
Et voilà, au bout de deux ans, vous pourrez compter sur un massif coloré, odorant, rustique et comestible ! Si l’histoire ne dit pas encore si le jardin sec deviendra un style à part entière de l’aménagement paysager comme le jardin à la française, sa popularité encourage les concepteurs-paysagistes à revoir totalement leur manière d’aborder l’ornement végétal extérieur.
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