Scarifier sa pelouse - Paysage comestiblePour profiter d’une belle pelouse au printemps et la rendre résistante en été, vous pouvez agir maintenant ! On vous explique comment et pourquoi il est nécessaire de changer sa représentation de la pelouse parfaite.

 

Autant vous le dire immédiatement, ici, on ne vous parlera pas d’anti-mousse chimique, ni de gazon, mais plutôt de solutions pour obtenir un espace herbé durable.

 

La première action pour y parvenir est la scarification. Grâce à un scarificateur, vous allez enlever la mousse et casser la première couche de sol, ce qui permet de l’aérer, favorisant la rusticité des végétaux, la pénétration de l’eau et des nutriments. Soit vous utilisez un scarificateur manuel, mais il vous faudra vous armer d’huile de coude et de patience, soit vous optez pour la version thermique ou électrique, que vous pouvez louer (moins de 80 €/journée chez AEB).

Sacrificateur électrique Scarificateur 2

La deuxième action est de venir réguler le PH de votre sol, notamment en réduisant son acidité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la mousse s’installe, et les anti-mousses ne font que renforcer cet état. Pour y pallier, on vous conseille d’apporter de l’engrais organique et minéral, à base de calcium. En granulés, il est pratique à répandre à la volée. On considère qu’un traitement réhausse de 0,5 point le PH du sol. Soyez rassurés, aujourd’hui, les engrais chimiques ne sont plus commercialisés. Vous pouvez aussi répandre de la cendre qui favorise l’activité des micro-organismes.

Enfin, la troisième étape, qui n’est pas forcément nécessaire, consiste à semer quelques graines de gazon, à raison de 25 à 30 g par m². Il est inutile de vider un sac entier sur tout votre espace. Nous vous conseillons juste de boucher les gros trous, avec éventuellement du terreau dans votre espace engazonné.

À savoir

Scarifiez une fois par an –  Apportez de l’engrais deux à trois fois par an (février, mai, octobre)

 

Abandonnez le mythe du green de golf

Dans la conscience collective, avoir son petit coin d’herbe (même synthétique) ras, uniformisé, verdoyant et uniquement composé de gazon est considéré comme beau, chic, et parfois synonyme de richesse.

Cependant, la culture du monogazon est une aberration écologique. Le gazon s’approchant du green de golf nécessite un arrosage et l’application régulière d’engrais à hautes doses. Aussi, depuis l’interdiction des herbicides « sélectifs » qui tuaient lesdites « mauvaises herbes », les désherbants actuellement commercialisés n’ont pas la capacité d’être sélectifs. Vous aurez forcément un minimum de plantes différentes que vous devrez enlever à la main. Est-ce si grave que votre pelouse soit composée de différents végétaux ? Ne seraient-ce pas là de bonnes nouvelles pour favoriser la biodiversité ?

Certaines plantes, accusées d’être mauvaises, le sont-elles vraiment ? On pointe souvent du doigt le plantain ou le pissenlit, alors qu’ils sont comestibles et mellifères (les insectes pollinisateurs les adorent.).

ransformation haie - photo juste après réalisation

Le conseil de David : laisser les pissenlits en fleurs dans votre pelouse, ce sont les premières ressources de pollen pour les insectes.

 

Enfin, tondre très court la pelouse la rend plus vulnérable aux épisodes de sécheresse. On conseille une hauteur de coupe de 6cm minimum. Vous préservez ainsi 70 % de la biodiversité présente dans le couvert végétal.  Alors, si on changeait notre point de vue sur la pelouse et ses choix d’aménagements extérieurs ?

 

Imaginer, étudier et créer des aménagements paysagers durables et comestibles, c’est notre marque de fabrique !

 

Contactez Paysage Comestible pour toute étude de votre propriété.

 

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