Le déficit hydrique de cet hiver, de l’ordre de 30 % en Région Centre-Val de Loire, cumulé à un printemps assez chaud et sec met les cours d’eau et les nappes phréatiques en tension à l’approche de l’été. Les agriculteurs, propriétaires de parcs botaniques et jardiniers amateurs s’inquiètent de la pénurie en eau et de l’impact sur les végétaux.

Face à cette situation, Paysage Comestible vous donne 6 conseils pour optimiser votre gestion de l’eau.

 

Paillage de chanvre - Paysage Comestible1. Pailler pour conserver l’humidité

Pailler les massifs, les potagers et les pots des compositions florales ajoute une couche protectrice à la surface de la terre, évite l’évaporation et le phénomène de battance (craquelage de la terre). Attention cependant, chaque matière a des propriétés différentes. Ainsi, on évitera les plaquettes de bois comme le chêne et le châtaigner dans le potager, trop forts en tanin.

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Jardin protégé - Paysage Comestible2. Créer un microclimat de fraîcheur

Installer son jardin à proximité d’une haie ou des arbustes de 4 à 5 m de haut permet d’apporter de la fraîcheur et un peu d’ombre au fil de la journée. On peut également aménager une mare, conserver des fossés qui apportent de l’humidité. L’agroforesterie qui a le vent en poupe ces dernières années, est également une bonne manière de retenir l’eau à plus grande échelle.

 

Biner - Paysage comestible3. Biner pour retenir l’eau

« Un binage vaut deux arrosages », cet adage souvent conseillé par nos anciens fait partie des bases du jardinage. En effet, briser la fine couche de terre sèche en surface permettra une meilleure infiltration de l’eau et l’empêchera de remonter par capillarité, étant stockée dans les couches plus profondes du sol. Sur un sol sans paillage, on conseille un léger binage tous les deux à trois jours.

 

Pot en terre - Paysage Comestible4. Privilégier des pots en terre cuites

Bien que les bassines en zinc ou les pots en résines soient les plus utilisés aujourd’hui pour leur côté esthétique, ce ne sont pas les contenants les plus performants pour retenir l’eau. Leurs matières chauffent, montant en température rapidement. Les pots en terre cuites présentent l’avantage de retenir l’humidité et de moins conduire la chaleur. Dernier conseil, pour des plantes en petits pots, mieux vaut les baigner que les arroser, on évitera ainsi l’écoulement rapide de l’eau par les trous du fond.

 

Habiller ses récupérateurs d'eau - Paysage Comestible5. Installer des récupérateurs d’eau

Les récupérateurs et distributeurs d’eau sont multiples : grands contenants à brancher sur les descentes de gouttières, mares, oyats, bouteilles d’eau coupées, soucoupes. Vous pouvez en installer à foison pour stocker le précieux liquide. Pour les grands contenants, on privilégiera des matières plastiques denses et opaques. Les tonnes alimentaires grillagées ne sont pas forcément une bonne solution dans leur état brut, car la transparence pourra favoriser la prolifération des algues toxiques. Il est conseillé d’habiller la cuve et de la végétaliser pour que l’eau voit le moins possible la lumière.

Il est possible de raccorder vos eaux pluviales et eaux grises de votre maison à des cuves enterrées, lesquelles serviront à alimenter votre arrosage automatique grâce à des pompes électriques ou solaires.

 

Arrosage-goutte-a-goutte-massif-Paysage-Comestible6. Arroser régulièrement

Ultime conseil, la clé pour conserver un sol frais et empêcher le stress hydrique des végétaux est d’arroser en apportant la même quantité d’eau, à la même fréquence.

En outre, durant les périodes sèches, il est plus important d’arroser le sol de votre massif que de vous focaliser sur la plante, car l’eau va préférer alimenter en premier le sol sec au détriment de votre plante. Les micro-organismes s’en trouveront davantage préservés.

Côté arrosage, on privilégiera le système du goutte à goutte ou de l’arrosoir plutôt que le jet, dont on estime la perte à 50 % (évaporation lors de la sortie puis temps de percolation au sol).

Enfin, il est conseillé d’arroser en matinée au printemps (risque de gelée) et au soir, en été. Plutôt deux heures après le coucher du soleil lorsque la fraîcheur retombe. Durant les chaudes journées d’été, les plantes ferment leurs stomates (équivalent des pores de la peau) pour ne pas transpirer et ainsi économiser leur ressource eau.

 

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