La permaculture, ce n’est pas que des buttes !
Souvent vulgarisée par des conceptions paysagères très en vogue comme celle des buttes ou du jardin mandala, la permaculture peut sembler aux premiers abords compliquée.
Pourtant, les principes de base reposent sur des concepts assez simples, inspirés du fonctionnement d’un écosystème naturel, c’est-à-dire sans l’intervention de l’homme.
1.Apprendre à observer son environnement.
Prendre le temps de se poser dans son jardin, observer comment se comportent les oiseaux, regarder lorsqu’il pleut, comment l’eau s’infiltre plus ou moins bien, détecter d’où vient le vent dominant, comment varie la position de l’ensoleillement au cours de la journée sont d’autant de clés pour mieux appréhender son extérieur. Et si vous avez déjà coché toutes ces cases, apprenez à repérer la nature des sols, cela vous donnera de bons indices pour ensuite, pouvoir planter les bons végétaux aux bons endroits. Par exemple, le chiendent aime les sols compactés, les noisetiers et bruyères les sols acides.
2. Avoir un sol vivant.
On constate la vivacité d’un sol notamment à la présence de vers de terre. Bien sûr, le premier réflexe à avoir est de bannir les produits chimiques puisque l’apport d’engrais chimique aura pour conséquence de tuer une partie des micro-organismes de votre sol qui en assurent la vivacité. Ces derniers aident à créer la matière organique, indispensable pour l’assimilation des nutriments pour la croissance des plantes. Pour booster la vivacité de son sol, il est conseillé de l’enrichir régulièrement par exemple avec du compost.
3. Transformer un déchet en une richesse.
Par exemple, lors de nos tailles, nous recyclons les branches et brindilles en copeau de bois pour pailler les massifs. On y trouve un triple avantage, celui de limiter la repousse des herbes indésirables, de maintenir une certaine humidité au niveau du sol et enfin, une alimentation pour le sol au fil de sa dégradation.
4. Travailler avec la nature.
Quand une plante se développe toujours au même endroit, mieux vaut composer avec plutôt que de s’entêter à vouloir la détruire. Vous pouvez observer en ce moment, la ciboulette sauvage qui pousse dans vos gazons ou encore les arums sauvages dans des zones ombragées.
5. Collecter et stocker l’énergie.
Qu’il s’agisse de la ressource en eau ou en électricité, l’idée est de pouvoir collecter sur place pour pouvoir l’utiliser. C’est le moment de songer à l’installation des récupérateurs d’eau ou d’envisager l’alimentation d’un arrosage automatique avec des panneaux solaires. D’autres solutions innovantes apparaissent telles qu’une serre qui s’ouvre et se ferme naturellement sans électricité grâce à des flexibles remplis avec de la résine de pin. Ces derniers vont se dilater quand la température monte et au contraire se rétracter lors de la baisse de température assurant l’ouverture et la fermeture automatique de la serre.
Les 12 principes de la permaculture sont cachés dans notre logo, les retrouverez-vous ?
Une forme de conception paysagère à privilégier ?
Certaines conceptions paysagères telles que les cultures en buttes ou le jardin mandala ont popularisé la permaculture. Elles ont l’avantage de pouvoir répondre aux besoins de la société moderne en quête de solutions d’autoconsommation et d’originalité dans l’aménagement de ses extérieurs.
Le jardin mandala, présente l’avantage d’un ensoleillement maximum pour les végétaux, par ailleurs, ses multiples entrées permettent d’accéder facilement aux végétaux sans tasser le sol. Mais il faudra s’armer de patience pour un beau résultat, sa forme circulaire et la répartition des végétaux peut vite devenir un casse-tête.
La butte quant à elle, concède l’avantage de cultiver sur un sol toujours humide, plusieurs mois de l’année. Avec une composition en lasagnes (Multiplication de couches de différentes matières : feuilles, branches, paille, terre, compost, etc.), le sol saura d’autant plus riche et fertile.
Attention seulement à la nature de la terre qui, si elle est sableuse, se draine et donc peur s’assécher plus rapidement. Dans ce cas, c’est l’effet inverse qui se produit.
Chez Paysage Comestible, nous considérons qu’il n’y a pas une conception paysagère à privilégier. Notre philosophie, c’est celle qu’il existe différentes techniques qui doivent s’adapter en fonction de l’espace disponible et de l’environnement présent, mais surtout en fonction des attentes de nos clients.
Vous souhaitez en savoir plus sur notre vision de la permaculture, rendez-vous ici.